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Bolivie
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Par lnetgueg le 6 Juin 2012 à 16:44
Et c’est parti pour une excursion de trois jours en Bolivie, dans le sud Lipez !
Lundi 28 mai, nous quittons définitivement San Pedro de Atacama et le Chili. Nous arrivons à la frontière bolivienne, en fait une petite cabane au milieu de nulle part, et faisons connaissance avec la jeep et Ebert, notre chauffeur – guide – cuisinier pour ces trois prochains jours. Nous sommes accompagnés de deux français, Marie et Marc, et de deux suisses, Estelle et Stéphane. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le premier aperçu de ce nouveau pays est à couper le souffle.
Nous parcourons des kilomètres de piste à travers des montagnes et des lagunes aux multiples couleurs, en écoutant de la musique bolivienne à fond. On commence par la Laguna Blanca, blanche et encore toute gelée ; et oui, il ne faut pas oublier que nous oscillons aux environs des 4500m d’altitude et qu’il ne fait pas chaud.
Juste à côté, la Laguna Verde, verte qui l’eut cru ? L’appareil photo ne sait plus où donner de la tête… Ebert nous emmène ensuite à la Laguna Salada, où nous profitons des eaux thermales naturelles à 40°C pour nous relaxer un peu. Décidément, on ne pensait pas se baigner autant dans les environs et surtout à cette altitude !
On continue et on atteint des geysers naturels. L’activité volcanique constante produit des fumeroles et des bouillons de boue. C’est plus coloré et plus impressionnant que du côté chilien mais les 5000m d’altitude se font un peu ressentir, on a le souffle un peu court. Encore quelques kilomètres et nous voici arrivés à notre hôtel « basique » : bien sur, pas de chauffage ni eau chaude ! Mais on n’a pas trop le temps de s’en préoccuper car après avoir pris le repas on part admirer la magnifique Lagnua Colorada.
Le mélange des algues donnent une couleur naturelle étonnante à cette lagune : rouge. C’est vraiment surprenant. Pour rendre l’endroit encore plus beau, de nombreux flamants roses barbotent dans ces eaux. Un peu plus loin, il y a un troupeau de lamas ; on essaie de les approcher mais pas moyen d’en attraper un pour le repas du soir… Le soleil se couche et la température chute ! On garde nos multiples couches (y compris le bonnet), on se glisse dans le sac de couchage et sous les couvertures mais le froid passe quand même… Nuit un peu rude !
Mardi 29 mai, 2e jour, après avoir déjeuné de bons pancakes et chargé les sacs sur le toit de la jeep, c’est reparti sur les pistes de sable. Premier stop : l’arbre de pierre, une étrange statue de pierre érodée par le temps en forme d’arbre.
(La veille, on avait aussi traversé le Désert de Dali, plusieurs pierres verticales évoquant a priori une œuvre de l’artiste). Puis Ebert s’arrête à nouveau pour nous faire voir des viscaches, sorte de lapins mais avec une queue d’écureuil ! C’est mignon et pas farouche du tout. Et toujours les magnifiques lagunes et les flamants roses au milieu de nulle part. On s’arrête d’ailleurs pour manger au bord de l’une d’elle, superbe, qui présente d’incroyables reflets ! On est gâtés.
Changement de décor, terminées les lagunes, on s’arrête au mirador d’un volcan qui fume puis on traverse un mini-salar. C’est déjà très sympa, ça promet pour le lendemain dans l’immense Salar d’Uyuni ! Enfin, pour clore cette journée, nous arrivons dans un hôtel de sel où nous passerons la nuit. Tout est en sel : les murs, les tables, les chaises, les sommiers de lit… La soupe du soir manquait un peu de sel, on a gratté les murs ! La nuit sera un peu moins froide que la précédente mais c’est toujours pas les grandes chaleurs !!
Mercredi 30 mai, 3e jour et non des moindres, puisque ça-y-est nous entrons sur le fameux Salar d’Uyuni, le plus grand désert de sel du monde. Il renferme 50% des réserves de lithium du monde, pour l’instant non exploité. Seul de petites quantités de sel sont extraites de façon artisanale. On assiste au lever de soleil, on se croirait sur la banquise avec tout ce sel blanc à perte de vue ! La lumière du petit matin sur le salar est magnifique. On roule avec la jeep en direction d’une « île » particulière en plein salar : Isla Pescado, recouverte de cactus géants !
On s’y promène, les cactus sont toujours aussi impressionnants. On prend un peu de hauteur, ce qui nous permet d’avoir une vision à 360° de l’étendue du désert de sel. Petit-dej en plein salar et séance photo très spéciale pour profiter des perspectives que le salar nous offre ! Même Ebert s’y met et nous fait de très bons clichés.
On roule encore sur le sel, on se demande comment Ebert arrive à se repérer car c’est partout pareil ! Finalement on laisse le désert derrière nous pour rejoindre la ville d’Uyuni. On fait un petit crochet par un cimetière de trains, un endroit un peu spécial où gisent des carcasses de locomotives et wagons…
Et voilà, on arrive à Uyuni, on dit au revoir à Ebert et à la jeep et on découvre notre première ville bolivienne. Ca nous change du Chili et de l’Argentine : c’est un pays beaucoup plus pauvre et resté traditionnel. On croise de nombreuses femmes qui portent deux longues nattes, un chapeau « melon » et des jupes plissées. Elles sont très belles. La Bolivie s’annonce être un pays dépaysant !
1 commentaire -
Par lnetgueg le 14 Juin 2012 à 02:12
Nous ne nous sommes pas attardés longtemps à Uyuni, ville glaciale et pas très attrayante. Jeudi 31 mai, nous avons découvert les joies des bus boliviens en embarquant dans l’un d’eux (dont le frein à main n’était pas très performant…) pour 6h en direction de Potosi. Nous sommes toujours en compagnie des deux suisses et des deux français avec qui nous allons faire un petit bout de chemin.
Potosi est la ville (de plus de 100 000 habitants) la plus haute du monde : 4080 mètres. Pour la rejoindre, nous sillonnons à travers des montagnes, des canyons et de bien jolis paysages encore une fois. A peine arrivés, on file visiter la Casa de la Moneda, hôtel des monnaies de l’époque. Pour la partie historique, au XVIe siècle, Potosi était l’une des villes les plus peuplées du monde grâce à ses mines d’argent qui profitaient quasi exclusivement à la couronne espagnole. On dit que la quantité d'argent extraite des mines de Potosi aurait suffi à construire un pont au-dessus de l'Atlantique pour relier Potosì à la péninsule Ibérique, mais les ossements de mineurs morts dans des accidents y suffiraient également. Toujours est-il que c’est ici qu’ont été frappées les premières pièces de monnaie d’Amérique du sud. Nous voyons ainsi les procédés de fabrication d’abord actionnés par des mules puis par des machines à vapeur.
Vendredi 1er juin, nos 4 compagnons sont allés visiter l’une des fameuses mines toujours en activité mais LN ne se sentant pas très bien la veille (mélange fatigue+altitude+froid) nous avons préféré éviter d’aller nous enfermer dans de minuscules tunnels souterrains… Mais ils nous ont raconté que c’était une aventure très impressionnante.
Nous nous sommes promenés dans les petites ruelles charmantes du cœur historique de Potosi. Nous sommes montés dans la Tour des Cloches de la Cathédrale de la ville (actuellement en restauration) et sur le toit du couvent San Francisco pour bénéficier d’un point de vue sur toute la ville. La vie était très animée à Potosi : une circulation dense avec les voitures (de nombreuses coccinelles !), les taxis et les « micros » (mini bus de ville), de nombreux vendeurs de n’importe quoi sur les trottoirs, les taxis qui vous hèlent, des femmes aux longues tresses qui portent plein de choses…
Samedi 2 juin, c’est reparti pour 3h de bus bolivien, youhou !! On arrive à Sucre (2700m), la ville blanche des Amériques. On trouve un hôtel juste en face du marché central ; on en profite pour aller s’y balader. Et un peu comme au Pérou, on retrouve les stands alignés de fruits prêts à être mixés pour de délicieux jus. On boit chacun notre carafe de jus et on mange sur place une soupe avec plein de trucs dedans. Et comme c’est samedi, on va manger dans un resto-bar branché avec toute la jeunesse dorée de Sucre. Il y a de l’ambiance !
Dimanche 3 juin, c’est jour de marché ! On prend un minibus en direction de Tarabuco (3500m), petit village andin traditionnel. Le marché en lui-même est classique (artisanat bolivien) mais l’intérêt réside dans la population. En effet, les gens sont tous en tenue traditionnelle : même les hommes portent un poncho, ce que nous avions encore rarement vu. C’est très coloré et typique.
LN en profite pour manger un fromage qui traînait sur un étal depuis on ne sait combien de temps mais vendu par une bolivienne toute gentille. On retourne à Sucre dans l’après midi et le soir venu, on assiste à un spectacle de danses traditionnelles boliviennes. Les danses ainsi que les costumes sont originaires de toutes les régions de la Bolivie. Malheureusement, la bolivienne était gentille mais pas son fromage : LN est malade toute la nuit…
Du lundi 4 juin au mercredi 6 juin, nous partons à la découverte de Sucre, capitale constitutionnelle de la Bolivie. On visite notamment le musée de la Liberté, lieu de signature de l’indépendance du pays en 1825. On monte dans le quartier de Recoletta qui surplombe la ville, encore sur le toit d’un monastère (décidément ils aiment bien ça les boliviens) et on visite le musée des arts indigènes qui présente les différents tissages de tissus ainsi que des costumes traditionnels.
Vous ne le savez peut-être pas mais dans le monde des voyageurs, la Bolivie est réputée pour ses grèves et blocages. Nous en avons bien évidemment fait les frais. Nous voulions aller à Cochabamba, un peu plus au Nord, rendre une petite visite à Jacques C. et sa famille (que les spinaliens connaissent bien). Nous avions tout calculé pour que cette visite rentre parfaitement dans l’itinéraire de nos dernières semaines. Malheureusement, les deux seuls jours où nous aurions pu prendre un bus pour Cochabamba, la ville de Sucre a été bloquée par des ouvriers mécontents d’une usine de ciment et les bus empêchés de quitter la ville par des blocus routiers… C’est avec une grande déception que nous avons dû changer nos plans et nous diriger vers Tupiza au sud de la Bolivie.
Mercredi 6 juin, au soir, nous goûtons donc au bus de nuit bolivien (en Argentine, au Chili et même au Pérou, ils sont très confortables : il est facile de dormir à peu près bien ; on nous donne une couverture et parfois un petit-déjeuner, il y a même des toilettes). Ici, tout le monde monte avec sa propre couverture, nous, nous n’avons rien prévu… Il n’y a pas de toilettes, le chauffeur roule très vite, les fenêtres ne se ferment pas bien et il fait très froid ! On arrive quand même à dormir un peu lorsque soudain à 3h du matin, le chauffeur annonce Tupiza, Tupiza ! Gueg veut continuer à dormir mais non c’est là, nous sommes bien arrivés. Nous sommes surpris car on nous avait annoncé une arrivée à 7h !! On grimpe dans un taxi qui nous conduit dans un hôtel où on trouve une chambre un peu miteuse pour terminer notre nuit… Sacrée aventure.
Jeudi 7 juin, on se remet de nos émotions de la veille et on réserve un triathlon (!!) dans les environs de Tupiza (2900m) pour le lendemain. On se rend compte que Tupiza compte de nombreux restaurants italiens, c’est étrange on vous l’accorde mais ça fait bien notre bonheur. On en choisit un dans lequel nous prendrons trois repas consécutifs, des pizzas et des lasagnes délicieuses…
Vendredi 8 juin, 9h30 c’est parti pour le triathlon. Vous vous demandez ce que c’est ? Il s’agit d’une excursion en jeep, cheval et vélo ! On débute par la jeep dans des paysages magnifiques, des canyons, des rochers aux formes particulières dues à l’érosion.
Puis une petite promenade à cheval toujours au milieu des canyons. Cette fois-ci pas de galop, on est bien contents ! Puis, le vélo, le meilleur moment de ce triathlon. On monte en jeep à un mirador à 3500m et de là, il nous faut redescendre jusqu’à Tupiza… en vélo. 17 km de descente, 600m de dénivellé. On s’en donne à cœur joie, même LN, qui ne tombe pas alors qu’il y a plein de cailloux et de virages ! Chouette virée dans le sud bolivien.
Nous avons beaucoup apprécié notre passage en Bolivie qui est un pays magnifique avec un folklore local encore bien présent. Nous en conseillons la visite aux routards aguerris car ce n’est pas un pays facile à explorer (au niveau des transports !) mais les paysages et les habitants en valent bien la peine.
Le prochain article sur les somptueuses chutes d'Iguazu arrivera très bientôt dans la rubrique... Argentine !
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